LE BRULAGE DE GOEMON
Les habitants de Kerlouan ont toujours utilisé le goémon comme engrais car riche en azote et potasse. Ce n’est que récemment qu’il est entré dans la composition chimique de certains matériaux, et dans l’industrie alimentaire et pharmaceutique.
Dans le passé on récoltait 2 types de goémon :
- le goémon d’épaves (bizin torr), que les tempêtes du début d’année arrachent aux fonds marins. Il est composé de laminaires et de fucus. Il était ramassé à l’aide d’un râteau en bois « rastel hir »
- le goémon noir (bizin du) et dont la coupe à la faucille sur les rochers à mi-corps dans l’eau est réglementée. Il est composé de fucus vesiculosus et d’ascophyllum. Il était ensuite assemblé en radeau: « drômes » et ramené à la côte par la marée.
Une fois récolté, le goémon était étendu sur les dunes puis amassé en meulon (meule rectangulaire de goémon que les goémoniers laissaient sécher sur les dunes).
Puis les algues étaient brûlées dans des fours rudimentaires creusés dans la dune dont le parois étaient tapissées de pierres plates. Le goémon complètement consumé, les cendres étaient pétries à l’aide d’une barre de fer : le pifon. En se refroidissant, elles se compactaient et formaient des pains de soude que l’on envoyait dans des usines pour transformation.
De nos jours la récolte du goémon se fait essentiellement par bâteau, armé d’un scoubidou mécanique.
La récolte du piocca se fait encore à la main. Il s’agit d’une algue rouge frisée et comestible et qui est utilisée pour ses qualités gélifiantes dans l’industrie alimentaire.